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Date de création : 30.01.2011
Dernière mise à jour : 16.02.2011
11 articles


L'âge industriel

Publié le 30/01/2011 à 20:00 par lazospremierestrois

 

 

Partie 1 : L'âge industriel et sa civilisation (1850-1939)


 

Introduction


 

Amorcée à la fin du XVIIIeme en Angleterre, l'ère industrielle s'accélère et se diffuse en Europe et aux USA après 1850.Grâce à des nouveautés énergétiques et techniques, l'économie orientée vers la campagne et le travail de la terre se tourne vers la ville et l'industrie (l'usine). Les entreprises et l'économie sont stimulées par la croissance économique. La hiérarchie sociale est bouleversée et les modes de vie et de pensée vont changer profondément. Cependant l'âge industriel, tant en terme économique que social et idéologique, n'est pas un changement brutal. C'est pourquoi à l'expression révolution industrielle, on préfère âge industriel qui traduit un changement progressif et continu. Cependant cette période de 1850 à 1939 voit les progrès se multiplier et les inégalités rester criantes. Comment expliquer que le passage à une économie tournée vers l'industrie soit en même temps à l'origine de profondes inégalités ?


 

I L'industrialisation à l'origine de la croissance économique


 

1 / Les innovations techniques au service de la croissance


 

L'industrie se traduit par un développement sans précédent de l'activité industrielle. Ce développement est donc le résultat de la production par le progrès de la productivité. Les innovations techniques sont nombreuses. Elles touchent surtout à la sidérurgie et à la chimie à la fin du XIXème. Au XXème, elles touchent les transports et l'image. Toutes ces innovations sont mises au point par des ingénieurs restés célèbres qui permettent de mettre au point des machines pour produire en plus grande quantité et de manière plus rapide. Les coûts de production chutent donc les chiffres d'affaires des entreprises baissent. On va jusqu'à parler d'une production de masse donc le progrès technique stimule la croissance.


 

Dossier pages 18-19


 

Depuis l'invention de la machine à vapeur par James Watt en 1769, le système de production évolue. Vers 1850, de nombreux sécheurs utilisent le charbon (ex: transports). C'est la 1ère révolution industrielle (1780-1880). Dès 1880, 2nde révolution et l'Allemagne devient la 1ère puissance industrielle européenne. De nouvelles sources d'énergie apparaissent (pétrole, électricité...). La recherche scientifique et la chimie permettent la mise au point de nouveaux procédés et produits d'où des progrès dans l'alimentation, la médecine, le textile, les télécommunications, la vie quotidienne, le paysage urbain, les transports... Le mode de vie est bouleversé ; on entre dans l'âge industriel.


 

Voir tableau des découvertes, innovations et réalisations


 

2 / L'entreprise, acteur majeur de la croissance


 

Croissance : c'est l'augmentation de la production, de la productivité et de la richesse. Les entreprises succèdent aux ateliers et durant cette période (1850-1930), elles ne cessent de grandir améliorant la productivité et la production.

Il y a trois types de concentrations :

  • Horizontale : une entreprise achète ou fusionne avec d'autres entreprises produisant dans le même milieu (la plus grande prend le monopole).

  • Verticale : une entreprise qui cherche à contrôler toute la filière de la production achète les filières en amont ou en aval (ex: Rockefeller, standing oil)

  • Holdings : des entreprises se rapprochent avec des participations croisées afin d'être plus compétitif.

De ces holdings, il y a des groupes nouveaux et puissants qui se mettent en place. Ils prennent le nom de trust aux USA, de konzern en Allemagne et de zaïbatsu au Japon. Il reste une dernière forme de rapprochement entre entreprises : les cartels, c'est-à-dire une entente entre plusieurs entreprises pour se garder les marchés et souvent fixer des prix minimums.


 

3 / La révolution du travail : une solution pour stimuler la croissance


 

a /Les temps modernes de Chaplin


 

Les entreprises transforment les méthodes de travail à l'usine. La tache des ouvriers se réduit à une opération ; chaque ouvrier étant spécialisé dans une opération simple et répétitive. C'est le taylorisme. Il y a une révolution dans la conception du travail. On parle d'organisation scientifique du travail (OST). Un ingénieur, Frédéric Taylor, propose en 1909 une nouvelle organisation du travail. Ses objectifs : accroître ou augmenter la productivité, permettre une production standardisée (tout sur le même modèle) et un bon marché. Pour cela, il spécialise la tâche des ouvriers, les chronomètre et élimine les gestes inutiles. En fait le taylorisme dissocie la conception de l'objet de sa réalisation (ingénieurs?ouvriers). La spécialisation du travail revient à une déqualification.

A partir de 1913,Ford perfectionne le taylorisme et crée le travail à la chaîne qui se généralise dans l'industrie automobile.Ford avait décider d'augmenter les salaires pour que chaque ouvrier puisse se payer une voiture ; il voulait donc faire de ses ouvriers des consommateurs. Le fordisme c'est donc l'association du travail à la chaîne et d'une meilleure rémunération et l'association d'une production en série et d'une consommation de masse.


 

II Le capitalisme libéral, acteur de la croissance


 

Dossier pages 20-21


 

Les banques allemandes jouent un rôle important. Elles financent les investissements, peuvent racheter des entreprises, participent au conseil d'administration.

Il y a une internationalisation du travail d'où des crises mondiales.

Ce sont les petites entreprises ou firmes. Les particuliers bourgeois (nouveaux riches) placent leur argent. Les ouvriers et la bourgeoisie remplacent la noblesse.


 

1 / Une nouvelle organisation économique : un capitalisme libéral


 

Pour créer une usine, il faut de l'argent, c'est-à-dire un capital. Le capitalisme libéral, c'est un système économique fondé sur le marché et sur la loi de l'offre et de la demande dans lequel les entreprises sont en concurrence et elles sont à la recherche du profit et du marché. L'état joue un rôle secondaire, n'intervenant pas directement dans l'économie ; ce sont des principes. En réalité, l'état a un rôle dirigeant (guerre ou économie de guerre). Comme dans l'artisanat, les entreprises restées familiales doivent grandir et s'équiper en machines en particulier donc la fortune personnelle ne suffit plus et les patrons doivent emprunter. Les entreprises font appel à des capitaux extérieurs ce qui change le statut juridique des entreprises qui deviennent souvent des sociétés anonymes comme par exemple le crédit lyonnais (1863). Cette société anonyme est la propriété de ses actionnaires. On peut dire également que le capital est divisé en actions et c'est un conseil d'administration qui gère l'entreprise. Les avantages sont multiples : les actions sont vendues ou achetées en bourse (spéculation et profits rapides) et en cas de faillite, les actionnaires ne sont pas responsables.


 

2 / Le capitalisme financier


 

Les banques sont les partenaires des entreprises et elles ont évoluées. Il en existe deux types :

  • Les banques d'affaires se spécialisent dans l'industrie c'est-à-dire prêtent de l'argent à long terme avec intérêt (10-20ans). Souvent elles prennent aussi des actions dans l'entreprise. Elles profitent de la ruée vers l'or (1849-1852 aux USA).

  • Les banques de dépôts comme la société générale créée en 1859 et la société des frères Pereire (1858). Elles s'adressent aux particulier et doivent essayer de capter l'épargne et cherchent à attirer les ruraux avec difficultés. Les français restent réticents à confier leur argent.

Le capitalisme financier domine la capitalisme industriel.


 

III L'économie capitaliste : croissance et crise (1850-1939)


 

1 / Une alternance de phases de croissance et de crise (1850-1929)


 

Document 3 page 25


 

Cette période est untrend séculaire c'est-à-dire une croissance sur un siècle. Le document 3 présente cette croissance, ses aspects cycliques c'est-à-dire une alternance de phases d'expansion puis de dépression.

  • 1850-1873 : Forte expansion, boum ferroviaire (développement des chemins de fer), révolution des transports, traité de libre-échange signé en 1860, abondance monétaire et d'or... La croissance est entre 3 et 4%. Quand on arrive en 1873, on a un tarissement des innovations.

  • 1873-1896 : On a une dépression et une chute de la croissance. C'est la 1ère crise du capitalisme avec le 1er krach boursier à Vienne avec la raréfaction de l'or. La crise devient internationale et touche principalement l'industrie. On retourne au protectionnisme. En 1882, on a la faillite de la banque Union générale.

  • 1896-1914 : C'est la belle époque et le retour à la croissance. Découvertes de mines d'or en Afrique. Il y a de nouveaux produits et on met en place le taylorisme et le fordisme aux USA. C'est tout de même une croissance fragile. Dès les années 1906-1910, on relance la courses aux armements en France.

  • 1914-1920 : Période de guerre et de crises (dettes, pertes humaines, économie désorganisée).

  • 1920-1929 : Croissance trompeuse qui bénéficie de la 2nde révolution industrielle. Il y a une spéculation effrénée et une forte productivité.

Entre 1850 et 1929, la croissance est soutenue mais non-régulière avec une alternance de cycles longs (10ans) dits de Kondratieff et de cycles courts (5ans) dits de Juglar.


 

2 / La crise de 1929 ou la grande dépression des années 30


 

Dossier pages 32-33


 

Le 24 octobre 1929 c'est le jeudi noir àwall street et avec lui le gigantesque effondrement des cours boursiers. Ce krach n'explique pas à lui seul la dépression qui suivra. Les causes sont nombreuses :

  • La spéculation boursière. Aux USA le niveau de vie est élevé donc les américains font des investissements.

  • Sur cotation des actions.

  • Recours au crédit pour l'achat d'actions. Les titres peuvent être acquis avec 10% de leur montant (couverture), le reste est acheté avec des prêts bancaires.

Il y a des causes plus profondes qui expliquent la chute des valeurs. On avait une surproduction agricole, une industrielle, «un pays ou l'agriculture va mal [...] peut réserver des surprises» (Paul Reynaud). La crise s'est généralisée à l'ensemble de l'économie, on dit que le crise nourrit la crise car les USA retirent leurs capitaux de l'Europe et les européens font de même dès 1931. Le poids de l'économie américaine dans le monde est important (soit 45% de la production mondiale). Les réponses à la crise sont nombreuses face au chômage qui explose, la pauvreté qui grandit et la crise sociale qui s'installe. Les États interviennent dans l'économie souvent en dévaluant la monnaie : le $ en 1934, le F en 1936. Les impacts politiques sont grands, la démocratie est contestée principalement en Allemagne. Les USA mettent au point un plan de relance «lenew deal» de 1933 à 1938 sous l'impulsion du présidentRoosevelt élu en 1932.


 

Entre 1850 et 1939, de profondes transformations économiques bouleversent les pays d'Europe et les USA. On passe d'une économie rurale à une capitaliste qui alterne croissance et crise. La crise de 1929 s'est avérée originale car elle a touché tout les secteurs de production, le marché mondial et tout les milieux sociaux par ricochets. La crise boursière s'est transformée en bancaire, agricole, industrielle et sociale. C'est la 1ère fois que le capitalisme est remis en cause. Contrairement aux idées deMarx qui avait prédit sa destruction, les économies capitalistes ne s'effondrent pas et font face aux crises.